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À la Rencontre de l'artiste-peintre Joseph Pendergast
-par lui-même
À l'occassion de la canicule 2018, je me suis posé des questions sur mes œuvres récentes et mes inspirations. Pourrais-tu décrire comment tes peintures récentes se comparent à tes travaux exposés il y a trois ans? Quel sont les autres nouveaux aspects de ton travail récent?
Pendant très longtemps tu as fait tes peintures principalement
avec des pochoirs. Pourquoi as-tu s’arrêté de les utiliser ? C’était l’occasion de faire un
changement créatif. La création et l'utilisation des pochoirs ne me plaisaient
plus et j’ai arrêté. Le travail était trop axé sur le contrôle et le désir de
perfection. Je voulais déplacer mon pinceau plus librement. Je suis toujours
très attiré par les textures spécifiques qui se produisent créant un contact
entre deux surfaces de peintures mouillées et en les séparant, comme avec le
processus d’impression le « mono-type ». Il y a déjà beaucoup de peintures de fleurs
innombrables. Pourquoi
les peins-tu ? et tu as envie de peindre d'autres sujets?
Les peintures de fluers d'Emil Nolde sont très connues, en particulier les coquelicots. Est-ce que ses œuvres influencent les tiennes? Au départ, ses œuvres n'étaient pas une influence, mais c'est sûr maintenant, je les trouve merveilleuses et je les regarde de plus en plus et j'adore son travail. Il est comme un parrain pour les artistes-peintres des fleurs. J'ai été également influencé par d'autres grands artistes comme Matisse et chagall, et bien d'autres. Récemment je regardais les œuvres de Emil Ludwig Kirchner aussi. J'aime bien ses couleurs et les formes angulaires des ses personnages. J'aime regarder la peinture à partire de l'histoire, mais je veux bien participer aussi à un dialogue avec la peinture contemporaine. Ton atelier est dans le grenier de ta maison. Comment cela affecte-t-il ton travail? Les jours chauds de l'été se révèlent être un défi, mais normalement il est très pratique. Ce n'est pas un espace énorem et il devient difficile à gerer. Il se remplit maintenant après y avoir passé 7 ans. Je dois utiliser les peintures acryliques, mais cela me convient bien. Ça fait longtemps que je fais de la peinture à l'huile. Il y a beacoup d'escaliers au fur et à mesure que vous montez, et là j'accroche certaines de mes œuvres pas encore terminé.
Comment trouves-tu la vie en France en tant qu’ariste
par rapport aux Ėtats-Unis ? J'ai quitté les États-Unis en 2000, alors cela fait trop longtemps pour comparer. J'adore la France et je suis heureux de m’être installé ici maintenant, après avoir vécu en Suisse et au Brésil. J’habite dans un petit village de la région Rhône-Alpes, à la frontière Suisse. J'ai tendance à rester chez moi, pour aider à prendre soin de nos deux fils, âgés de 10 et 12 ans actuellement. Genève est la ville la plus proche, à environ 30 minutes. Tu as écrit que ton souhait idéal est
que ton travail soit « apaisant et rajeunissant ». Alors, pourquoi
certaines de tes peintures portent-elles des couleurs très vives ? J'aime les couleurs
intensives dans certaines parties, quand elles font un contraste frappant,
comme une silhouette. Je trouve que les couleurs vives peuvent être
paradoxalement apaisantes. Des surprises de la couleur peuvent arriver et pour
moi c'est un ingrédient très puissant pour faire un bon tableau. Enfin, quoi de plus, pour toi, est
nécessaire pour faire un bon tableau ? La couleur forte et les lignes puissantes sont importantes. Mais c'est un certain sentiment d'un tableau, que j'espère exprimer et que les gens puissent partager. Les sentiments indescriptibles deviennent visibles et, idéalement transporter l’artiste et le spectateur à un autre endroit, à un oasis.
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